Rester tenace !

Que dire des Class40 qui continuent de livrer sans fléchir la régate la plus acharnée et indécise toutes classes confondues ? 11 jours déjà que les skippers ont quitté le port du Havre. A fond de train ou à bout de souffle, il faut vraiment être tenace. Le Class40 Le Lion d’Or maintient sa 7ème position, à 130 miles des premiers bateaux, qui avencent à moins de 4 noeuds…
Découvrez la suite du journal de bord de notre équipage Tom Laperche – Christophe Bachmann ! 

Jour 8 : 
Hello ! On doit par être loin d’être les plus rapides mais seulement entre 2 galères… ! Hier soir, nous avons eu un bout dans la quille, aller zou ! A la flotte : masque, baudrier, couteau etc… Et ce matin, petite molle d’une heure, on en profite pour aller refixer la drisse de capelage en extérieur !! Baudrier , raban longe pour s’accrocher autour du mât, et c’est parti, j’ai mal partout mais c’est bon toutes les drisses sont en place !! En redescendant , Christophe m’a demandé : « Tu fais souvent de l’alpinisme ?! », je lui répond :« euh non jamais..» On glisse vers l’équateur !
Je me suis bien cramer en tête de mât ce matin, je vais faire une sieste, Christophe gère dehors. Bonne journée! Tom et Christophe

Jour 9 : 
Bonsoir à tous, En direct du Lion d’Or qui glisse sous les Alizés africain depuis désormais plusieurs jours.
Au réveil, hier matin, le bateau était recouvert de sable jaune orangé, comme si l’on venait de boucler une étape du Paris-Dakar… de l’Or du Sahara déposé par les vents de nord-est, Etonnant camouflage !!!
Après une journée sous Code 0 et une nuit mouvementée durant laquelle les rafales ont avoisinés les 33noeuds, avec des surfs qui transformaient le voilier en sous-marin, nous glissons enfin sous grand spi dans une mer beaucoup plus calme et rangée.
Nous avons pu récupérer de la nuit agitée, enfiler les shorts et casquettes car la température avoisine les 33 degrés. Et dire qu’Arthur notre préparateur monte des bûches toute la journée pour alimenter le poêle de ses bureaux !
Entre deux bancs de poissons volant nous avons eu la visite d’une frégate (oiseau de mer) qui a passé plusieurs heures à faire de la balançoire sur l’écoute de J1… Ça fait du bien de nouvelles têtes à bord !
Nous approchons des iles du Cap Vert devant les petits copains cravaches toujours à fond et derrière ça revient vite aussi, il faut mettre du charbon non-stop dans la machine pour avaler les milles au plus vite jusqu’au Pot au noir, dernier passage à niveau avant Bahia.
Bonne soirée à vous tous, au coin du feu, nous on va tirer sur des ficelles et tourner des winchs ! Tom Laperche et Christophe Bachmann

Jour 11 : 
On descend, on descend, ça manque un peu de vitesse à mon goût, mais on est pas les plus à plaindre en ce moment ! On commence à appréhender le Pot au noir, on verra comment ça se passe, images satellites aideront, mais si il n’y a pas de vent, tu as beau savoir où passer par rapport au nuage, si tu peux pas y aller ….. Le vent est plutôt calé depuis le milieu d’après midi, donc pas beaucoup de réglage, un peu à la télécommande les deux dernières nuits s’est monté à 20-30kt pendant 4-5h espéré que ca sera pareil, ça permet de faire des milles où ça envoie !! On est toujours en forme, Bonsoir, Bise