baptiste hulin RDR 2022

 

Le jeune Choletais de 25 ans, champion de France et d’Europe de match-racing (entre 2016 et 2020) pointe ce mardi 22 novembre à la 18e position sur 38 Class40 encore en course (17 abandons). Depuis son arrêt aux Açores pour résoudre ses problèmes d’aériens et de communication pour recevoir les fichiers météo, Baptiste est reparti de plus belle, et mène un train d’enfer dans les alizés sur son Class40 de 2018. « La compétition me booste, faire le tour de La Guadeloupe m’enthousiasme vraiment. Je suis déjà plongé dans les roadbooks pour étudier le vent là-bas. » confie le skipper de Rennes • Saint-Malo / Parenthèses de Vies​, qui participe à sa première Route du Rhum – Destination Guadeloupe et réalise ce jour qu’il n’a jamais passé autant de temps en mer !

 

« Je suis au top physiquement et moralement. Depuis le début, j’arrive bien à gérer mon sommeil et mon alimentation. J’ai une pêche d’enfer, c’est vrai que je suis bien placé dans la course par rapport à ce que j’imaginais. Je prends énormément de plaisir à être sur cette course, à être seul en mer, je suis à 300%. » souligne le jeune skipper, compétiteur dans l’âme, qui n’avait jamais passé plus de 3 jours en mer en solitaire. Actuellement dans des alizés puissants et très variables en force et en direction, Baptiste est à la bagarre avec des skippers plus expérimentés, et y prend un plaisir fou.

 

Engranger de l’expérience et savourer la compétition

Parmi les souvenirs les plus forts, quand bien même la course est loin d’être terminée (il reste 950 milles à parcourir), Baptiste avoue avoir vécu le 3e front comme une expérience unique dont il se souviendra longtemps. « Le plus compliqué fut le passage des fronts, notamment le 3e où je suis allé dedans sans données météo. C’était sport !  J’étais sous grand-voile à trois ris sans voile d’avant, mais cela fait partie de l’expérience engrangée. Après, j’ai eu un peu de réussite dans l’enchaînement météo, tout s’est ouvert devant moi. » souligne le jeune Espoir de l’équipe BE Racing. Depuis, entre stratégie météo, réglages de son plan Verdier, travail des trajectoires, Baptiste confirme qu’il est heureux en mer, dévore la compétition à pleines dents et vit un rythme parfaitement réglé entre sommeil et nourriture du guerrier.

« Ça y est, nous sommes dans les alizés pleine balle, c’est pour cela qu’on est là : le bateau vibre, ça glisse rapidement, il fait beau, il fait chaud et on fait route vers La Guadeloupe ! » lance Baptiste. La vie est belle à bord de Rennes • Saint-Malo / Parenthèses de Vies et un jeune homme est en train de se faire une sacrée expérience, lui qui rêvait de course au large en solitaire…

« C’était une inconnue pour moi et on va continuer comme ça. Je voulais remercier tout le monde, les messages me font chaud au cœur et cela me booste encore plus ! »  termine Baptiste Hulin.